Corruption à ACM : 320 000 escroqués, deux incarcérations

Une employée d'ACM en poste dans une agence d'une cité ouest de Montpellier, une ex-salariée de l'Office public HLM de l'Hérault et une salariée de La Poste d'ici ont été mises en examen pour "corruption active et passive, complicité de corruption, escroqueries, faux en écritures et usage de faux en écritures" par un juge d'instruction d'ici. Deux ont été incarcérées, la troisième laissée libre sous contrôle judiciaire. Le trio aurait convaincu de nombreuses victimes de verser des pots-de-vin (entre 1 500 et 6 000 euros, voire plus selon les cas) en contrepartie de l'obtention rapide d'un logement, notamment dans le nouveau lotissement des Grisettes à Montpellier.

Enregistrement accablant

Des logements dont elles n'ont jamais vu la couleur. La fraude porterait sur 150 à 200 dossiers et aurait généré des gains de 320 000 euros. L'enquête des policiers de la brigade financière (Sécurité publique) se poursuit pour identifier des complices au sein d'ACM, voire de la préfecture de l'Hérault, comme l'attesterait un enregistrement d'une des trois femmes mises en examen, piégée par un acquéreur potentiel d'un logement contre le versement d'une enveloppe remplie d'euros, un enregistrement accablant décortiquant le mécanisme bien huilé de la fraude, dont l'hebdomadaire l'Agglo-Rieuse publie de larges extraits dans sa livraison de cette semaine (n°521).

Jean-Marc AUBERT