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INFO SCOOP 34
2 kilos de produits stupéfiants coupés, ainsi que 800 grammes de cocaïne, deux grenades, une centaine de munitions de gros calibre et des gilets pare-balles ont été saisis depuis lundi soir, lors d'un coup de filet lancé par les policiers du SRPJ de Montpellier dans le milieu des Gitans sédentaires, avec une dizaine d'interpellations dans les cités Gély et dans le lotissement des Marels, à Montaubérou. Cinq hommes seront finalement déférés demain devant les magistrats de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille, qui a supervisé l'enquête, discrètement menée depuis ces derniers mois. Les policiers de la brigade des "stups" de la PJ d'ici surveillaient les agissements de deux frères d'un dealer assassiné à Cournonterral en 2009 avec en toile de fond une guerre entre trafiquants de drogue désireux de s'approprier le marché de la cocaïne et de l'héroïne. C'est le train de vie anormal des deux frangins de la victime qui avait éveillé l'attention des policiers. Alors qu'ils perçoivent le RSA, ils roulent à bord d'un superbe Q7 neuf -valeur de 50 000 euros-, résident dans des maisons dotées de matériel de luxe (deux écrans télés Plasma dernier cri etc.-, fréquentent les meilleurs restaurants de la région et sablent le champagne régulièrement dans des discothèques huppées.
La CRAC
"Lors de leur garde à vue, les deux frères ont été incapables de justifier de ressources officielles expliquant ce train de vie luxueux et la Cellule régionale des avoirs criminels, la CRAC, a saisi pour 100 000 euros de biens à la provenance non justifiée, dont le véhicule Q7" indique le commissaire divisionnaire Gilles Soulié, directeur du SRPJ de Montpellier. Selon lui, l'arrestation des trafiquants de drogue présumés a été mouvementée dans la soirée de lundi, dans le rond-point des Près-d'Arènes à Montpellier, où ils ont foncé délibéremment sur les policiers de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI, l'ex-anti-gang), endommageant deux voitures de police. Les investigations -surveillances, filatures, photos, écoutes téléphoniques- montrent que ces cités étaient devenues un véritable supermarché de drogue dure, les cocaïnomanes et héroïnomanes venant de toute la région pour se ravitailler.
Jean-Marc AUBERT