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Fouineur au top, dénicheur de scoops

Hérault, police : des caméras portatives

Publié le 4 Mai 2013 par Jean-Marc Aubert

Hérault, police : des caméras portatives

Dans l'Hérault, après les gendarmes qui l'utilisent déjà depuis un mois, c'est au tour des policiers de la Sécurité publique de tester la caméra-piéton pendant six mois. Si c'est concluant, d'autres appareils de la taille d'un téléphone portable seront opérationnels. Il faut savoir qu'une caméra-piéton coûte 1000 euros l'unité. D'où la faible dotation pour les policiers héraultais : six caméras-piétons seulement, trois pour Montpellier et trois pour Béziers. Elles équipent ceux affectés dans les zones de sécurité prioritaires, les cités de la Mosson et du Petit-Bard/La Pergola ici, celles de la Devèze et des Arènes à Béziers. "La caméra-piéton, accrochée sur l'uniforme à la hauteur de l'épaule, permet de filmer jour et nuit un contrôle d'identité, une interpellation ou des rebellions, les films pourront être versés aux procédures judiciaires" explique le commandant David Brusset, à la tête des policiers en tenue et de la brigade anticriminalité (BAC) de la circonscription de police de Montpellier et de Lattes, précisant que "pour l'heure, la BAC n'utilisera pas ces appareils, sauf en cas de force majeure". Les caméras-piétons dotent notamment les policiers affectés à l'unité de sécurité des transports en commun pour des opérations de contrôle dans le tramway, sur les trajets où sévissent des voleurs de colliers à l'arrachée dans les rames, du côté de la station Saint-Paul à la Mosson. "Les adultes et les mineurs peuvent être filmés, à condition qu'ils soient sur la voie publique ou dans des lieux publics, pour filmer dans une résidence ou dans des appartements, il nous faut une autorisation de l'autorité judiciaire" précise le commandant Brusset. L'officier voit là "un outil de preuve phénoménal".

Inventeur gardois

Cette caméra-piéton a été inventée par Eric Nascimben (notre photo), un "Géo trouvetou" des temps moderne de 53 ans, dont la société, Exavision -chiffre d'affaires de 4 millions d'euros en 2012- est implantée à Milhaud, aux portes de Nîmes. Avec lui, vingt ingénieurs, techniciens, administratifs et commerciaux "branchés" fabriquent ce qui ressemblent à des gadgets, mais qui sont en fait de précieux appareils. Outre cette caméra-piéton, on doit à Exavision l'invention de robots qui sont intervenus dans la zone de décontamination du réacteur nucléaire de Tchernobyl, après la terrible catastrophe ou qui ont permis d'explorer l'épave du Titanic. Les caméras-stylos sont très prisées des légionnaires en mission et l'appareil pour lire à distance les plaques d'immatriculation a été vendu à la Guardia Civil espagnole...Ce sont des caméras miniatures de l'inventeur gardois qui ont été utilisées par le navigateur Olivier de Kersauson pour filmer ses traversées. Dans le secret des 600 m2 de la zone industrielle de Milhaud, Eric Nascimben préparent d'autres petites merveilles, prévues notamment pour équiper l'Armée française. Et surtout, ne prononcez pas le mot gadget à ce génie gardois !

Jean-Marc AUBERT

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